Les librairies indépendantes sont en difficulté depuis longtemps. Le confinement/reconfinement semble ouvrir tout à coup les yeux de tout plein de monde. Surprenant !! J’entends les cris d’orfraie des uns et des autres se lamentant sur la fermeture de celles-ci, les livres n’étant pas considérés comme des « biens de première nécessité ». Les pétitions circulent et chacun y va se coup de gueule. Tout est bon, pour râler. Les français sont à la hauteur de leur triste réputation. La mauvaise foi comme mode de pensée.
Je fréquente depuis toujours les librairies de quartier à Paris, ou les librairies indépendantes qui existent dans les petites villes ou villes moyennes. Je me plains parfois qu’il n’y en ait pas dans certaines petites villes. Il y a rarement foule dans ces librairies en temps normal. Le réflexe « amazone » ou autre GAFA est installé déjà chez beaucoup. Et d’ailleurs, c’est pour certains le seul accès possible aux livres. Alors ne jetons pas trop vite l’anathème sur ces pratiques !
Par ailleurs beaucoup de ces libraires de proximité ont créé leur site internet, ouvert une page Face book etc .., favorisant ainsi la consultation et l’achat de livres par leur intermédiaire. Avec un peu de curiosité et une réelle d’envie d’aider les libraires, les solutions de court terme existent …et pas seulement en cas de confinement. La priorité étant en ce moment, me semble-t-il de rester chez soi pour tenter de stopper la propagation du virus et pouvoir courir à nouveau dans les librairies et partout où nos désirs nous mènent.
Certaines librairies indépendantes se sont regroupées :
Alors lisons, lisez ….jusqu’à plus soif !
Une librairie, c’est bien plus qu’une somme de livres mis en vente. C’est une ambiance, une invitation à parcourir les rayons à la découverte du monde, la recherche d’un titre recommandé par un ami et la trouvaille d’une autre perle rare par l’effet d’une sérendipité magique. C’est un parfum, c’est le toucher des pages, le grain du papier. C’est la recherche d’un Gracq non seulement pour l’auteur mais pour l’édition. C’est le débat avec le libraire (Ahhh cette petite librairie d’Espalion juste après le pont sur le Lot et la discussion sur Murakami…). C’est un livre d’art, une BD que l’on n’aurait jamais eu l’idée de lire s’il ne s’était trouvé sous votre regard. Ce de tout ça que l’on nous prive. Pas seulement des livres que l’on peut en effet trouver sur le net.
Tout à fait d’accord avec toi. Considérons qu’aujourd’hui et pour quelques temps, la priorité est de tenter de stopper le virus en respectant la suggestion de rester chez soi autant que possible !!