Nous sommes plus seuls que jamais. Le développement du numérique dans tous les secteurs de nos vies a pu donner l’illusion d’un rapprochement. Ce rapprochement virtuel d’individus -chacun derrière son écran- a finalement créé de l’isolement et une fausse illusion de proximité. « Seuls ensemble ». Dans la rue, les zombies avancent sans regarder devant eux, scotchés sur leur smartphone. Dans le métro, idem. Dans le train…partout dans les lieux publics et privés. Dans les bistrots, au restaurant, autour des tables des couples ou des groupes où chaque personne est « seule ensemble ».
L’expression « fracture numérique » dit tout de l’état du lien qui relie les êtres humains entre eux. Il est brisé, fractionné, cassé, émietté….au profit du « moi je », d’une prédominance de l’individualisme sur le groupe, sur la cellule familiale, sur la solidarité, sur la culture et sa transmission intergénérationnelle. Google a pris le pas sur la connaissance de l’histoire de l’humanité. Google fait loi !
Prendre conscience de cette perte du récit collectif est nécessaire. Pour réagir et chacun chercher à renouer le lien avec l’autre. Pour réussir à engager et à mener dans la durée, les transformations et faire reculer les dangers dont les signaux sont aujourd’hui très forts et très concrets : arrivée au pouvoir de l’extrême droite un peu partout dans le monde, augmentation dangereuse des émissions de carbone, diminution des surfaces de production agricoles, émigrations politiques, émigrations climatiques ……le pire n’est pas certain, selon le langage populaire. Mais encore faut-il lever la tête avant que nous ne soyons dans le mur.
Comment écrire l’histoire, partager le récit à partir duquel pourra s’exprimer une dynamique collective puissante pour mener ces transformations ensemble ?
Zona Zaric nous invite à renouer avec la compassion dans toutes ses dimensions : entre les générations, au-delà des frontières …. c’est un premier pas pour grandir.
