L’ambiance singulière des films d’Almodovar agit cette fois encore. Les femmes et les mères sont belles, les décors et les paysages sont accueillants. Cette apparente douceur chaleureuse est en fait le théâtre du chaos des âmes et des vies.
Les hommes sont dans ce film aussi, en mode mineur. Ils sont en arrière plan, présents à travers les dépouilles des ancêtres tués lors de la guerre d’Espagne, retrouvés dans un chantier de fouille mené par un anthropologue amant de Janis (jouée par la magnifique Pénélope Cruz), l’une des deux mères héroïnes de ce film qui se bat pour retrouver son ancêtre disparu. L’autre mère, une toute jeune fille se bat pour « être » avec force et détermination. Leurs chemins se croisent, se rapprochent tout au long du film suivant les méandres de leurs sentiments et de leurs états d’âme. Elles restent solidaires malgré tout.
Même si la trame du scénario se devine assez vite, quel plaisir de se laisser emmener par ces femmes qui donnent naissance et se battent pour avancer debout.
Un bon cru.
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