La rentrée de septembre 2018 est bien agitée pour le gouvernement et pour l’environnement. Les chasseurs ont eu la peau de Nicolas Hulot. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase….ou pas. L’ex présentateur vedette de Ushuaia n’avait pas l’étoffe pour cette responsabilité ministérielle, ni pour aucun rôle politique. Il aurait dû être lucide comme il l’avait été en renonçant à se présenter aux élections présidentielles et rester dans un rôle actif de contre-pouvoir. Grillé à point aujourd’hui.
La tribune de Brice Lalonde dans le Monde du 11 août dernier, « Pas besoin d’être vert pour être un ministre écologiste »  est à ce titre intéressante. Le Ministre de la transition énergétique et solidaire, avait une magnifique opportunité pour engager  concrètement la mutation indispensable pour réduire les émissions de CO2, priorité des priorités (cf COP 21 etc …).  Un positionnement de Ministre d’Etat. Un budget et des marges de manoeuvre.  Il lui fallait éviter de jouer le rôle que l’ensemble des mouvances écologistes attendait de lui : celui de sauveur de leurs causes.
La transition est le seul  fil rouge solide qui pouvait guider son mandat ministériel, donner un sens puissant et initier une dynamique collective telle qu’on peut l’attendre d’un Ministre d’Etat. Ce que  résume l’expression de Brice Lalonde selon laquelle Macron est le seul qui puisse remplacer Hulot.
Si un ministre de l’environnement/transition énergétique etc …n’est pas forcément vert. Il peut avantageusement s’inspirer de « la chouette » (hulotte ou pas) symbole dans l’Antiquité du détachement, de la sagesse, du changement et de la vigilance.
Nicolas Hulot n’a peut être pas la fibre d’un grand politique … je pense que c’est « tant mieux », car cela lui donne une indépendance et une hauteur de vue que n’ont pas les politiques, enfin, les nôtres ….
Et sa démission sera peut être un facteur d’engagement de nouveaux acteurs de la société civile pour le climat, la biodiversité, l’eau, l’air … je l’espère …
Car si Brice Lalonde a raison de dire que la priorité des priorités, c’est le climat, et que seuls les chefs d’état sont à même de faire évoluer le système, il faut reconnaitre 2 choses :
TOUTES les élections (sauf peut être en France, à confirmer, amènent des dirigeants qui font fi des dérives climatiques et qui à minima restent mutiques face aux lobbys énergétiques, automobiles ou chimiques ou …. ;
QUE NOUS EMPOISONNONS la planète avec la mondialisation et ses portes containers, les glyphosates, pertubateurs endocriniens et autres produits plastiques … sur ce dernier point, je n’en ai vraiment pris conscience qu’après quelques miles en Atlantique ou en Méditerranée …. les mers sont des poubelles, les moindres criques inaccessibles au tourisme sont là pour en témoigner !
Les multiples associations multi domaines, qui font pour certaines et disent (seulement) pour d’autres, me semblent nécessaires pour au moins montrer ce qui se passe (on sait bien que l’on ne peut pas compter sur BAYER-MONSANTO) pour présenter les problèmes ….
Merci pour l’article que tu m’as recommandé dans le Monde 5/09/2018 de Claude Henry : trois mesures pour sortir du désastre écologique. Il complète bien ton propos. L’action plurielle est indispensable. J’aimerai arriver à faire prendre conscience que tout propos qui oppose le respect de l’environnement et le libéralisme, l’environnement et le développement, l’environnement etc…. est en fait de l’évitement et un refus, et une manipulation politicienne. AU niveau politique, seul un président de la république peut impulser cette volonté et la traduire dans un premier temps dans sa façon de « mettre en ligne » ses ministres, administrations et . Sinon Hulot ou le nouveau ….ou quiconque ne seront que des marionnettes. Sans parler de l’impulsion à engager aussi avec l’Europe et plus ….