La jeunesse et l’enthousiasme des membres du gouvernement et des élus « en marche » ont apporté un souffle d’air frais et un espoir en mai 2017. Les premiers effets positifs ont été ressentis rapidement notamment dans la reconnaissance de la France à l’International. Les premiers signes de redressement économiques commencent à être perçus. Les réformes s’engagent à un rythme effréné. Il était temps.
Pour autant, le revers de ces qualités apparait  avec la position retenue depuis plusieurs mois (cf salon de l’Agriculture) de stigmatisation des cheminots et d’antagonisation entre les « usagers voyageurs qui veulent travailler » et les grévistes sous-entendus « qui les en empêchent » (cf.les propos du Premier Ministre hier à l’Assemblée Nationale).
Tous les discours logiques et rationnels qui présentent une réforme justifiée et pertinente des infrastructures ferroviaires et des activités de transport de voyageurs et des marchandises, sont affaiblis par cette position ressentie comme un rejet de ceux qui ont fait le service public du transport. C’est maladroit et dangereux.  Beaucoup de français risquent fort de basculer dans l’identification à ceux qui sont ainsi montrés du doigt par peur de tous ces changements engagés à forte allure, par doute sur les objectifs recherchés, et par inquiétude dans leur capacité à suivre le mouvement.
Il est temps de sortir de cette erreur….