Depuis une dizaine de jours, France Inter est en grève. J’ai donc par la force des choses, changer de station pour les informations le matin. Et j’ai entendu une toute autre façon de lire l’actualité, de l’accompagner et de la commenter. Principalement sur Europe 1 « écouter le monde changer ! ».
Ainsi en ce début de semaine marqué notamment par le blocage des dépôts de carburant dans l’Ouest de la France, nous avons entendu des responsables de réseau de distribution faire un point « rassurant » et des journalistes expliquer qu’ils évitaient de parler de « pénurie de carburant » pour être plus proche de la réalité et ne pas contribuer à l’affolement.
J’ai aussi découvert que nombre de Français comprenaient qu’il fallait faire évoluer le régime de retraites, même si cela pouvait créer de l’inquiétude. En bref, je n’ai pas eu la tête farcie des interviews du pire et de la mise en avant systématique des « opposants à Macron quoiqu’il en soit ». J’ai retrouvé une certaine mise en perspective et qualité de traitement de l’actualité…..timide encore mais cela mérite d’être noté. Je n’ai plus subi ces soit disant humoristes qui ne savent que se moquer avec lourdeur et suffisance du gouvernement en place et ces soit disant chroniqueurs incultes et incapables de mettre en perspective un fait, une situation. J’ai apprécié que la revue de presse internationale soit faite avec le concours de correspondants dans les pays.
La force de l’habitude, le réveil rythmé par les rendez-vous quotidiens et les rubriques connues par coeur. Bref, j’avais un peu « la flemme » de changer tout en me plaignant régulièrement du manque d’objectivité des journalistes, de leur ton et de leur façon de couper la parole aux invités sans les laisser finir une phrase, un raisonnement… de leur hostilité.
Bref, je me dis que tout n’est peut-être pas perdu. Et que cela commence par moi, par ma capacité à ne pas rester immobile dans le force de l’habitude !