Voilà donc le Président de la République, M. Emmanuel Macron, entouré d’une confortable majorité de députés « La République en marche ». Le nombre extrêmement important d’abstentionnistes est choquant quelque soit les interprétations qu’en font les analystes de tout bord.
Il sera difficile et peu acceptable que ces « silencieux » des élections législatives 2017, s’expriment pour critiquer et dénoncer les mesures et les lois à venir. Muselés par leur abstention. L’attentisme n’est pas de mise. Nous sommes en état d’urgence économique. Le déficit budgétaire abyssal de notre pays nous met en risque de nous trouver dans une situation semblable à celle de la Grèce. Ce n’est pas se faire peur que de le dire, c’est regarder la réalité en face.
La respiration retrouvée avec l’élection d’Emmanuel Macron, est un bon signe. Il y a encore de l’énergie, du dynamisme un peu partout, et beaucoup d’espoir. Des actes rapides et forts vont être posés dans les prochaines semaines. Il s’agit maintenant pour tous les acteurs politiques, sociaux, économiques et industriels de votre pays de se remettre en question et de redéfinir leur implication dans ce vaste chantier qui nous attend. Le temps n’est plus à la défense des acquis et des statuts historiques. Le moment est venu de se mettre en mouvement pour être force de proposition, pour recomposer des expressions légitimes dans le débat démocratique.
Je sais bien que la « notion d’intérêt général » a perdu de son contenu tant les mots ont été galvaudés. Pourtant je n’en connais pas de plus mobilisateurs. Le redéfinir, pour faciliter l’adhésion aux objectifs de moyen/long terme et comprendre le pourquoi des mesures court terme.
Les syndicats et les partis historiques ont devant eux, une remise en question en profondeur. Les syndicats qui ne représentent aujourd’hui que 7 % maximum des salariés ne peuvent plus prendre en otage le dialogue social. Ce n’est plus supportable. Il est urgent pour eux de quitter l’affrontement historique avec le Medef qui ne représente pas plus l’ensemble des entreprises et de réinvestir l’expression des « métiers ».
Les deux grands partis de droite et de gauche de notre pays, ont été emportés par un grand coup de balai…..sans aucun regret….ouf. Tant est grand notre « le ras le bol » des magouilles et petits arrangements entre amis. Ils se sont eux-mêmes perdus dans leurs intrigues et malhonnêtetés diverses.
Nous sommes face à un chantier énorme dans une situation internationales tendue et violente. Les temps ont changé. Les guerres du passé nous ont appris qu’en retroussant nos manches, nous étions capables de nous hisser au premier plan. Nous allons le faire, avec tous et pour tous. Espoir.