Le plus dur, c’est le matin lorsque je me réveille et que je comprends que ce n’est pas un cauchemar. Je me secoue et non…vide la place à côté de moi. Il ne reviendra jamais.
Le plus dur c’est l’ombre de son absence, de sa silhouette, de son visage …de sa voix. Son efficacité discrète. Son écoute attentive et silencieuse. Ses attentions et son rire. Nous avons tellement ri !
Je le vois chaque jour à l’hôpital s’éloigner de plus en plus. Parfois encore un sourire, une plaisanterie …noyées dans un flot de pensées incohérentes et déconnectées. Avec toujours malgré son extrême maigreur, cette énergie. Il veut se lever pour partir. « Viens, on s’en va ! », me dit-il très sûr de lui.
Il faut en passer par tout cela.
Impossible d’éviter les moments de tristesse et d’angoisse.
Il me dirait que cela ne sert à rien et que la vie continue… sans lui.